MAX MON AMOUR

SAMEDI 21 NOVEMBRE - 20H

long métrage

Nagisa Oshima / France / 1985 / 1h32
Soupçonnant sa femme d’infidélité, Peter, un diplomate anglais vivant à Paris la fait suivre. L’amant est en réalité un chimpanzé qui viendra bouleverser leur vie.
Séance suivie d’un débat.

En partenariat avec Un Autre Écran. L’association a pour but de regarder la société à travers le prisme de la culture homosexuelle, ou du regard sur cette culture, telle qu’elle s’exprime au cinéma. Un Autre Écran projette des films et apporte sur eux un éclairage qu’il veut savant, ouvert et convivial.

http://unautreecran.free.fr

« L’association Un Autre Ecran vous convie à une soirée quelque peu…animalière ce samedi à L’hybride. C’est en effet un singe qui sera le personnage principal du film que nous proposons à votre curiosité. Nous n’avons pas perdu la raison ni changé de raison sociale : la protection des espèces animales menacées nous inspire les mêmes sentiments qu’à toute âme un peu sensible mais, je le répète, là n’est pas le sujet. Nous faisons du cinéma. Et il ne sera pas question de La Planète des singes…

Max mon amour fit sensation lors de sa présentation au Festival de Cannes 1986. Il y avait de quoi. Le film cerne au plus près l’histoire de Margaret, qui s’ennuie à Paris sous les ors de l’ambassade de Grande-Bretagne où son mari, Peter, est diplomate. Margaret prend l’habitude de s’absenter l’après-midi. Peter, intrigué, inquiet de l’éventualité d’une relation extra-conjugale (alors qu’il a lui-même une maîtresse), la fait suivre par un détective et découvre que l’amant en question est en réalité un chimpanzé échappé d’un zoo. On imagine le séisme intérieur qui dévaste le mari si curieusement trompé ! D’autant que Margaret ne manifeste pas le moindre désir de revenir à une vie plus normale. Peter, attaché malgré tout à sa singulière épouse, installe, de guerre lasse, le singe dans son appartement de fonction. Sa vie d’homme, d’époux et de père s’en trouvera évidemment bouleversée…

Charlotte Rampling, dont on sait le goût, et l’immense talent, pour les personnages troubles, réalise une prestation étonnante dans le triple registre du bizarre, du pervers et de l’ironique. Anthony Higgins (le dessinateur maniaque et manipulateur de Meurtre dans un Jardin anglais) est plus britannique que jamais dans son rôle de mari trop lisse, égoïste et touchant à la fois dans sa volonté de refonder son couple. Car, et c’est ici que l’on rejoint les fabulistes de l’Antiquité ou notre admirable La Fontaine, les animaux ne sont jamais que la métaphore de situations et de comportements bien humains. Puissiez-vous apprendre de Max ( qui joue très bien !) le sens du véritable amour... »

Olivier Denhez, Un Autre Ecran