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L'Hybride - lieu de réhydratation culturelle

théma l'écrit àl'écran

THX 1138
rediffusion

DIMANCHE 4 AVRIL - 19H

long métrage



THX 1138
de Georges Lucas
Etats-Unis / 1971 / 1h35

Au XXVe siècle, dans une cité souterraine, THX 1138 est un technicien travaillant sur une chaîne d’assemblage de policiers-robots. Un jour, il commet un acte formellement interdit : lui et sa compagne LUH 3147 font l’amour. C’est la prison qui l’attend…

Ouverture de l’hybride de 18h30 à 22h.



THX 1138, par Jonathan Deladerriere

« Travaillons dur, augmentons la production. »
Tel un oracle menaçant, Thx 1138 nous plonge, sans préparation aucune, dans une mise en garde consumériste, comme si l’étalage devant nos yeux naïfs et innocents d’une société aseptisée se faisait l’écho d’un futur inévitable et déjà écrit.
1970, Georges Lucas est un auteur, un vrai. Un avec des idées. D’abord, destiné à ses travaux de fin d’études sous forme d’un court métrage, THX 1138 4EB, le film marque le pas sur une Amérique ciblée sur la paranoïa ambiante : de la guerre froide au Watergate, de la chasse aux sorcières à la conquête spatiale.
Le bijou tout autant technique qu’artistique de Lucas, peut se targuer de citer certains de ses aînés tout autant qu’il aura inspiré ses successeurs.
Sexualité niée mais ne pouvant être effacée, imagerie médicale et science fictionnelle à la 2001, odyssée de l’espace, parallèles avec le nazisme et ses dérives (l’homme est marqué par un numéro), le film de Lucas enchaîne les moments de déférence sans pour autant se perdre dans un imbroglio référentiel.
De 1984 à Fahrenheit, de L’Âge de cristal à Invasion Los Angeles, le message pessimiste de ces films d’anticipation navigue toujours entre la paranoïa et la volonté d’un réveil communautaire. Le cinéaste réussit ici le pari d’intriguer tout en éveillant la curiosité d’un spectateur forcément décontenancé.
Une musique pesante désespérée et atonale, une réalisation inspirée et un film aux multiples sens de lectures sont autant de qualités qui faisait du créateur d’American Graffiti, avant que celui-ci ne devienne un pur business man, un véritable visionnaire.
Petit perle de cinéma métaphysique aux visionnages presque illimités, on peut également y déceler plusieurs leitmotiv du futur de Lucas : ainsi se dessinent les prémices de Star Wars (les couloirs, le blanc virginal, l’ambiance sonore), ou les utilisations plus ou moins judicieuses de ces mêmes thèmes par d’autres cinéastes : par exemple dans Le Village, Nothing ou The Island.
Parachevant une œuvre maitrisée, le casting n’est pas en reste : on y côtoie Donald Pleasence (le célèbre Dr Loomis de Halloween) ou Robert Duvall, annonçant l’incroyable carrière qui sera sienne (voir son apparition inoubliable dans le récent La Route). Citant autant Alphaville que La Planète des singes, le film fait pourtant preuve d’une cohérence rare tant chaque aspect de sa conception (en dépit de moyens très limités) semble avoir été maintes fois peaufinés et mûrement réfléchis.
Ingénieux (on y utilise le medium vidéo pour y instaurer de la distance), doté de bruitages étranges, répétant les ordres jusqu’à l’écœurement (on pense à la propagande communiste stalinienne, à Stakhanov), le film devient chef d’œuvre lorsque malgré cet aspect rebutant et cet univers quasi dérangeant, le public se retrouve comme impliqué dans cette histoire universelle d’où il semble tirer des enseignements.
Comme si une fois réactivé, votre cerveau accédait enfin à une nouvelle réalité par le biais de cette oeuvre intemporelle.
Une oeuvre qu’il fait bon redécouvrir en ces temps ou la cœrcition se masque sous la délation assumée des citoyens.


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